La légalisation du cannabis en octobre 2018 a réjoui plus d’un Canadien. Toutefois, cette légalisation ne permet pas pour autant à un conducteur de prendre le volant si ses facultés sont affaiblies par cette substance.
Ainsi, lors d’un contrôle routier ou ailleurs, et s’il a des doutes raisonnables, un policier peut vous demander de vous soumettre à un test de dépistage du cannabis. Quels sont ces tests et comment se déroule le dépistage du cannabis lorsqu’on est au volant?
Cannabis, conduite d’un véhicule motorisé et tests de dépistage
De nombreuses drogues affectent la capacité de conduire d’un individu. Le cannabis figure parmi celles-ci. Plusieurs études démontrent que le cannabis peut avoir un impact négatif sur la conduite automobile. En outre, cette drogue est réputée pour réduire la concentration et la capacité d’attention d’un conducteur. De plus, elle diminue son temps de réaction, modifie sa perception du temps et de la distance. Les conducteurs qui fument et qui prennent le volant sont également plus lents à réagir à des événements inattendus, comme un piéton qui s’élance sur la chaussée. Il est reconnu que mélanger le cannabis avec de l’alcool affecte considérablement les aptitudes à conduire d’une personne.
Les trois tests de dépistages utilisés pour détecter la présence de cannabis chez un conducteur
La conduite avec les facultés affaiblies s’applique à tous les moyens de transport. Si, dans les trois heures précédant le moment où vous avez été au volant, un policier a des motifs raisonnables de soupçonner que vous avez conduit avec les facultés affaiblies, il peut vous demander de vous soumettre à un test de dépistage. Ces tests sont au nombre de trois. Premièrement, le policier peut vous demander de fournir un échantillon d’haleine, sur le bord de la route, à l’aide d’un appareil de détection approuvé (ADA). Deuxièmement, il peut aussi vous demander de fournir un échantillon d’haleine, aussi sur le bord de la route, cette fois-ci à l’aide d’un appareil de test de salive approuvé (ATSA). Troisièmement, l’agent de la paix peut vous demander de vous soumettre au test de sobriété normalisé (TSN), qui comprend plusieurs étapes. Selon les observations du policier, des accusations peuvent être déposées contre vous en vertu de l’article 320.14 du Code criminel du Canada. L’omission ou le refus de se soumettre à l’un de ces tests peut mener au dépôt d’accusations criminelles équivalentes ou supérieures à celles déposées en cas de conduite avec les facultés affaiblies.
La fiabilité des tests de dépistage
Le cannabis peut rester dans l’organisme pendant un certain temps après la consommation. Bien que cela est vrai, les dispositifs de dépistages du THC utilisés par les policiers en bordure de route sont réglés à un seuil de 25 nanogrammes, soit un niveau nettement plus élevé que les limites légales permises. Le fait de régler ces appareils de détection à un si haut niveau permet de s’assurer que seuls les conducteurs qui ont récemment consommé du cannabis échouent à ce test.
Tests de dépistage du cannabis au volant : comment assurer la protection de vos droits?
Il est difficile de dire après combien de temps un conducteur qui a fumé du cannabis peut prendre le volant sans poser un risque pour lui ou les autres. Les experts suggèrent d’attendre au moins quatre heures, mais bons nombres de critères doivent être pris en considération. L’option la plus sûre est néanmoins celle qui sépare totalement consommation de cannabis et conduite automobile. En bref, si vous conduisez, ne fumez pas de cannabis au risque de devoir vous soumettre à l’un des nombreux tests de dépistage mentionnés plus haut.
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